lundi 6 août 2012

Soleil droit devant





Bar Harbour, Maine, États-Unis
 Nikon D3s, 1/80 s, ISO 200, Priorité ouverture avec compensation +1/3 EV, mode d'exposition matricielle, 
lentille Nikon 14-24 mm f/2.8 à 19 mm et f/20


J'aimerais pouvoir prendre le temps. Prendre le temps d'explorer un lieu afin de trouver le meilleur angle. Revenir au meilleur moment, là où le soleil est au bon endroit, à la bonne hauteur, de la bonne couleur. J'aimerais pouvoir toujours bâtir une photo avec ma caméra identique à celle que j'ai visualisée dans ma tête. J'aimerais pouvoir dire que je prends le temps de choisir le meilleur moment pour saisir chaque photo. La réalité est que la plupart du temps, le seul moment possible est là, maintenant, ou jamais. En voyage ou en reportage, il me manque toujours de temps. Il arrive donc que le soleil ne soit pas toujours là où j'avais prévu. Il arrive quelque fois de belles surprises...

Il n'est pas question ici de parler de l'angle que fait le soleil avec l'horizon. Ce sera le sujet d'un autre blogue... Mais plutôt de la position de ce dernier en rapport avec la caméra: droit devant, derrière ou de côté. Si la plupart des photographes débutants ont appris qu'un soleil dans le dos du photographe est un allié, il faut avouer que la lumière ainsi obtenue est peu inspirante. Un soleil de côté est beaucoup plus intéressant. Mais qu'en est-il du soleil de face. Faut-il l'éviter à tout prix? Ben non...

Je crois qu'il faut oser... Dans la photo du port de Bar Harbour, le soleil était relativement haut dans le ciel. Il était près de 11 heures du matin. La meilleure composition impliquait avoir le soleil en pleine face. Advienne que pourra. Comme le ciel était plutôt nuageux, j'ai omis le soleil de la composition afin d'éviter un grand cercle surexposé et dénué d'intérêt. Malgré le fait que j'ai protégé l'objectif à l'aide d'un chapeau, on peut noter quelques reflets. Ça ne me dérange toutefois pas. En protégeant la lentille, j'ai toutefois gagné en contraste et en saturation. À l'aide de Lightroom et Photoshop, je suis allé chercher un peu plus de détails dans les ombres et j'ai augmenté le contraste et la saturation.



Parc National Pacific Rim, île de Vancouver, 
Colombie-Britannique, Canada
 Nikon D7000, 1/160 s, ISO 100, Priorité ouverture avec compensation -1/3 EV, mode d'exposition matricielle, 
lentille Nikon 14-24 mm f/2.8 à 14 mm et f/13

Dans le cas de l'anémone de mer, j'ai eu le temps d'explorer un peu. Le soleil se couchait lentement et les choses ne faisaient que s'améliorer! Vue de haut (en plongée) ou prise de vue au ras du sol, soleil de côté, de dos et...de face, je me suis amusé tout en mouillant mes bottes. Évidemment, la composition changeait selon que je me positionnais différemment. Cette prise de vue très basse (je tenais la caméra à bout de bras, la lentille touchant littéralement le sable et je tentais de cadrer et mettre au point à l'aide de l'écran LCD et de la fonction Live View) est ma favorite. On voit l'horizon et la mer, pas seulement le sable, ce qui permet de mieux situer l'anémone. Les reflets sont minimes et ne nuisent pas à l'image mais le jeu des ombres et des couleurs la rend dramatique. Le rouge de l'étoile ainsi que sa forme contraste avec le reste. J'ai vraiment l'impression de faire partie intégrante de ce milieu marin, de sentir la mer et ... de mouiller mes bottes à nouveau.



 Parlement, Ottawa, Canada
Nikon D3s, 1/60 s, ISO 200, Priorité ouverture avec compensation +1/3 EV, mode d'exposition matricielle, 
lentille Nikon 14-24 mm f/2.8 à 15 mm et f/22


 Enfin, il peut être intéressant d'inclure le soleil dans la composition. Vive le clignotement des hautes lumières sur l'écran LCD de la caméra! C'est certain que le soleil sera hyper surexposé. Mais s'il est placé à un endroit stratégique dans la composition et surtout si on prend soin de fermer l'ouverture (ici à f/22) pour créer un effet d'étoile, ça peut être intéressant. Bon, faudrait pas en abuser...mais ici, les reflets ajoutent même à la composition en agissant comme un faisceau, euh, divin (ben, presque). L'effet étoilé peut être plus ou moins accentué selon l'ouverture, comme mentionné, mais aussi selon le nombre de lamelles du diaphragme (dans le cas présent: 9). 

Bref, faudrait pas se retenir de prendre des photos quand on a le soleil en plein dans les yeux! Les résultats peuvent être surprenants.
 

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