mercredi 13 février 2013

Photographie alimentaire...ou comment saliver avant et après avoir mangé!

Nikon D3s, vitesse de 1/125 s à ISO 200, tenue à la main, balance des blancs avec ExpoDisc, lentille Nikon 24-70 mm f/2.8 à 24 mm et f/4.0. Flash portatif Nikon SB900, parapluie Westcott téléscopique de 43" satin, le tout supporté par un trépied Manfrotto Nano 5001B


La photographie alimentaire est une spécialité en soi. Je n'ai pas la prétention de la maîtriser... Toutefois, curieux comme je suis, j'aime bien explorer toutes les avenues. Loin de moi l'idée d'engager un chef, un styliste...non. Le gros de mon travail est généralement sur le terrain, là où le temps manque, où le nombre de personnes impliquées dans la réalisation de la photographie se limite à...une, où le contrôle de la lumière est limité, bref, dans des conditions pas toujours idéales. En fait, le gros de mes photos alimentaires sont réalisées lors de voyages, question de bien couvrir le sujet, sous tous ses angles. Dans ces cas, la lumière naturelle, et occasionnellement un réflecteur, sont les seuls éléments utilisés.

La photo du haut, toutefois, a été réalisée dans le cadre d'une session photos de deux jours à l'île aux Lièvres, au profit de la Société Duvetnor. Ils désiraient renouveler leur banque de photos...et j'avais ma liste d'épicerie à compléter, allant du resto de l'auberge aux randonneurs dans la forêt ou sur la grève. Pas question ici de modifier l'apparence de l'assiette avec des glaçage ou autre artifices...pas le temps non plus de jouer trop longtemps avec l'éclairage et la composition, car mon repas refroidissait! C'était la fin d'après-midi et le soleil éclairait bien la pièce d'une généreuse lumière chaude. Afin d'éviter d'avoir les fenêtres du fond surexposées et de trop importants contraste dans ma nourriture, j'ai opté pour ajouter un flash portatif dans un simple parapluie satin (shoot trough), le tout supporté par un trépied portatif. Puisque j'étais arrivé par bateau et que je devais marcher avec mon matériel, disons, que l'équipement était à son minimum. Placé à environ 45° de hauteur et à 14 hres, afin d'éclairer l'assiette un peu de l'arrière, j'ai ajusté la puissance du flash afin d'avoir environ un stop de plus que la lumière ambiante et j'ai ouvert le diaphragme de la lentille afin de minimiser la profondeur de champ. Ainsi, l'assiette était mise en valeur et le flash avait moins de difficulté à suffire à la tâche. Un angle de vue bas, un grand angle...et on a l'impression d'entrer dans la photo... Rapide et facile.

La série des sandwichs, plus bas, a été réalisée de façon très différente. Installé entre les comptoirs d'une cuisine de cafétéria d'une école secondaire, l'espace était restreint, la lumière ambiante pourrie et le temps...comme toujours, limité. Le chef et son assistante fabriquaient les sandwichs que je devais photographier l'un après l'autre. Et puis il y a eu la soupe, les jus....et le portrait impromptu qu'on avait coincé dans la cédule, pour faire plaisir à tout le monde. 


Nikon D4, ISO 100, vitesse 1/250 s supporté par un trépied Gitzo et une  tête rotule Really Right  Stuff, lentille Nikon 28-300 mm f/3.5_5.6 à 122 mm et f/5.6, balance des blancs obtenue avec ExpoDisc.
Flash portatif Nikon SB910 placé dans une boîte de lumière (softbox) Lastolite Easy Box de 24", le tout monté sur un Magic Arm de Manfrotto et un pied de studio Photoflex



J'ai opté pour tuer la lumière ambiante avec une vitesse de 1/250 s et un ISO de 100. Je pouvais alors contrôler la couleur, la qualité, la direction et...la quantité de lumière qui frappait l'assiette. Les assiettes étaient posées sur un comptoir d'acier inoxydable. Derrière, j'ai placé une nappe de papier blanc à l'aide d'un trépied et d'un mini boom. Une petite boîte de lumière (softbox) montée sur un bras articulé Magic Arm était la seule lumière éclairant effectivement l'assiette. Placée légèrement à l'arrière du sandwich et en hauteur à un angle d'environ 45°, l'ombre créée contribue à donner du volume au sandwich. Un flash portatif assurait le pop... Une fois les ajustements effectués, il n'a suffit que de placer les sandwichs l'un après l'autre, recomposer et déclencher. Comme en voyage, la lentille Nikon 28-300 mm s'est avérée très polyvalente. Surtout que j'ai du interrompre le shooting alimentaire pour faire un rapide portrait contre un drap noir que j'ai rapidement accroché devant une porte d'un entrepôt! Donc, une lentille suffisamment nette mais surtout étant capable de faire une mise au point rapprochée, une lentille macro dédiée n'a pas été nécessaire et j'ai pu rapidement changer la focale pour le portrait. Vraiment pratique en voyage, donc! Et dire qu'il a fallu jeter le tout à la fin de la session...C'est une honte!!!!

Bon. En voyage, il est certain que d'exiger d'être assis près d'une grande fenêtre, ou encore mieux sur la terrasse à l'extérieur, de laisser refroidir le plat que l'on vient de nous servir et de faire les contorsions nécessaires afin d'obtenir un cadrage adéquat attire l'attention des serveurs et des autres clients du restaurant. Mais c'est là un bien petit prix pour rapporter des images...hum, appétissantes!









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