samedi 11 janvier 2014

Ponts couverts de la Montérégie



Ça doit être la météo... Toute cette pluie, en plein hiver, c'est un peu démoralisant. Alors voilà, ça me donne plus de temps pour finaliser mes autres projets à l'ordi. Je viens d'ailleurs de terminer un dossier sur les ponts couverts de la Montérégie. En voici quelques photos.


L'histoire des ponts couverts au Québec a commencé au début des années 1800. Jusqu'à la fin des années 50, il s'en est construit plus de 1500. Il en reste moins de 100 aujourd'hui. Architecture intéressante, couleur rouge sang...une touche de nostalgie, y a rien de tel pour motiver un photographe! Ce n'est toutefois qu'au cours d'une seule journée que j'ai du me déplacer d'un pont couvert à l'autre. Pas idéal pour choisir le meilleur angle par rapport au soleil, mais c'est malheureusement les contraintes qu'imposent la réalité d'un pigiste qui doit maximiser son temps pour chaque projet.









Parmi les difficultés propres à ce genre de photographie, il y a celle de garder les verticales...verticales. Le recul n'est pas toujours suffisant et l'emploi d'une lentille grand angle a la mauvaise habitude de tout déformer. Un jour je m'équiperai d'une lentille à décentrement (il me faudrait plus de contrats d'architecture pour justifier cet achat, toutefois!), mais en attendant, j'ai recours aux fonctionnalités de corrections de la perspective de Lightroom et Photoshop. Avec un capteur de 36 millions de pixel, il me suffit de cadrer un peu large et j'ai suffisamment de marge de manoeuvre pour corriger et recadrer. Mais il n'est pas toujours possible de reculer suffisamment, même avec un grand angle...Alors les verticales ne sont pas toujours verticales. Il arrive que ce soit intéressant, cependant, ce genre de point de fuite.









Une autre difficulté est liée à la gamme des tonalités. L'intérieur est sombre et l'extérieur, au grand soleil, très lumineux. Comment éviter de boucher les ombres et de brûler les hautes lumières? Le mode HDR vient tout de suite à l'esprit. Alors sur trépied (ou même à main levée), j'enfile les clichés, à coup d'un stop de différence entre chaque. 3 ou 5 clichés par photos...ça ne coûte pas plus cher! Toutefois, de retour derrière l'écran d'ordi, j'ai beau tout essayer avec Lightroom, Photoshop et Photomatix, je trouve toujours le résultat un peu décevant. Et le temps que ça prend...c'est fou. Alors plus souvent qu'autrement je me rabat sur la performance de mon capteur. La gamme dynamique d'un capteur plein format comme celui du Nikon D4 ou D800 est impressionnante. En choisissant une exposition moyenne (le mode matriciel est utile ici), j'arrive à aller chercher suffisamment d'information en post production. Je termine la plupart du temps par le plug in Adjust de Topaz, qui ajoute un peu de punch à tout cela.








Et puis il y a l'angle de vue et la composition. Encore une fois, c'est le recul limité, l'accès autour du pont quelques fois difficile ou même impossible et les autos-motos-vélos qui passent sans arrêt qui compliquent les choses. Hum...un beau défi, c'est certain. Chose certaine, 5 ponts en une journée, il fallait pas chômer, mais que de plaisir!


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